Aïd au Maroc : Sacrifice du mouton compromis par la sécheresse

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L'Aïd-el-Adha au Maroc : Une célébration différente cette année

La fête de l'Aïd-el-Adha, ou fête du sacrifice, approche à grands pas au Maroc, mais cette année, l'ambiance est particulière. Une sécheresse persistante a conduit à une diminution significative du cheptel, incitant le roi Mohammed VI à appeler la population à renoncer au sacrifice traditionnel du mouton.

Cette décision, bien que difficile pour de nombreux Marocains, est une mesure exceptionnelle prise pour faire face aux défis climatiques et économiques actuels. La rareté des moutons a fait grimper les prix, rendant le sacrifice inabordable pour de nombreuses familles.

Un marché inhabituel à Khémisset

Au marché hebdomadaire de Khémisset, près de Rabat, l'absence de moutons est frappante. Alors que les étals débordent de fruits et légumes, les enclos sont occupés par des vaches et des chevaux. Une scène inhabituelle à quelques jours de l'Aïd, une fête profondément ancrée dans la culture marocaine.

Même si le sacrifice n'est pas une obligation religieuse stricte, il reste une pratique très suivie au Maroc. L'appel du roi Mohammed VI, en tant que « commandeur des croyants », à renoncer au sacrifice témoigne de la gravité de la situation.

Les conséquences économiques et sociales

L'impact de la sécheresse sur l'agriculture marocaine est considérable. En mars, le ministre de l'Agriculture rappelait qu'en moyenne, entre 5 et 6 millions de moutons sont sacrifiés chaque année au Maroc. Cette année, ce chiffre sera considérablement réduit.

  • Hausse des prix des moutons
  • Difficultés financières pour les familles
  • Impact sur les éleveurs

Malgré les difficultés, les Marocains s'adaptent et cherchent des alternatives pour célébrer l'Aïd dans un contexte économique et environnemental difficile.