Vaccin Chikungunya: Suspension choc aux États-Unis! Pourquoi?
Vaccin Ixchiq contre le chikungunya suspendu aux États-Unis : Que se passe-t-il?
Les autorités sanitaires américaines ont suspendu la licence du vaccin Ixchiq contre le virus chikungunya, développé par le laboratoire franco-autrichien Valneva. Cette décision fait suite à des signalements d'« événements indésirables graves », selon le fabricant français.
Ixchiq est l'un des deux seuls vaccins approuvés par la Food and Drug Administration (FDA) américaine contre ce virus transmis par les moustiques, qui sévit principalement dans les régions tropicales et subtropicales, mais qui a récemment été détecté dans des pays du monde entier.
Des effets secondaires préoccupants
Valneva a obtenu l'approbation américaine pour le vaccin en 2023, mais des signalements d'effets secondaires ont incité à des examens, en particulier concernant son utilisation chez les patients âgés, notamment par l'Agence européenne des médicaments cette année.
« La suspension de la licence est effective immédiatement », a déclaré Valneva à propos de l'ordonnance de la FDA émise vendredi, citant quatre cas supplémentaires d'effets secondaires graves, dont trois concernaient des personnes âgées de 70 à 82 ans.
Selon Thomas Lingelbach, directeur général de Valneva, la société reste pleinement engagée à maintenir l'accès à son vaccin en tant qu'outil de santé mondial, compte tenu de la menace croissante du chikungunya à l'échelle planétaire.
Impact financier et perspectives
Valneva évalue actuellement l'impact financier de cette suspension, mais ne modifie pas ses prévisions de revenus pour le moment. Le vaccin Ixchiq a généré un chiffre d'affaires de 7,5 millions d'euros (8,8 millions de dollars) au premier semestre de cette année.
La suspension a entraîné une forte baisse du cours de l'action Valneva à la Bourse de Paris, avec une chute de plus de 26% en début de séance.
Les experts en santé publique estiment que le chikungunya pourrait constituer une menace de pandémie future potentielle, car le changement climatique pousse les moustiques qui le propagent dans de nouvelles régions. Les symptômes sont similaires à ceux de la dengue et du virus Zika, avec une forte fièvre et de fortes douleurs articulaires souvent invalidantes.