Affaire Doualemn : L'influenceur algérien libéré, assigné à résidence

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L'influenceur algérien Boualem Naman, connu sous le pseudonyme de Doualemn, a été libéré du Centre de Rétention Administrative (CRA) du Mesnil-Amelot ce mardi 17 juin. Cette libération intervient après l'expiration de la durée légale maximale de 90 jours de rétention, une période durant laquelle les autorités françaises n'ont pas réussi à obtenir un accord avec le gouvernement algérien pour son expulsion.

Tensions diplomatiques et impasse juridique

Selon son avocat, Maître Jean-Baptiste Mousset, Doualemn est « juridiquement expulsable depuis 3 mois, mais il ne l'est pas diplomatiquement à cause des relations entre la France et l'Algérie ». Cette situation met en lumière les difficultés rencontrées par les autorités françaises face à des relations diplomatiques complexes.

Bien que libéré du CRA, Doualemn n'est pas totalement libre de ses mouvements. Il a été assigné à résidence à Montpellier, dans des conditions décrites comme « strictes » par son avocat. Les détails précis de ces conditions n'ont pas été divulgués.

Une situation irrégulière persistante

Malgré sa libération du centre de rétention, Doualemn demeure en situation irrégulière en France. Les arrêtés ministériels lui retirant son titre de séjour et ordonnant son expulsion sont toujours contestés par ses avocats devant le Tribunal administratif.

Les raisons de l'expulsion

Début janvier, Doualemn avait été placé en CRA suite à un arrêté d'expulsion signé par le ministère de l'Intérieur. Il lui était reproché, comme à d'autres influenceurs algériens, des propos tenus sur sa chaîne TikTok appelant à « donner une sévère correction » aux opposants au régime algérien.

Après une première libération fin janvier en raison de problèmes de procédure, il a été condamné le 6 mars à cinq mois de prison avec sursis pour « provocation non suivie d'effet à commettre un crime ou un délit ». Son expulsion initiale vers l'Algérie avait conduit à une crise diplomatique lorsque les autorités algériennes l'avaient renvoyé en France.

L'affaire Doualemn soulève des questions importantes sur la gestion des situations d'immigration irrégulière, les relations diplomatiques franco-algériennes et la liberté d'expression sur les réseaux sociaux.

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