Algérie: L'écrivain Sansal privé de grâce! Raisons et tensions révélées
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L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal n'a pas bénéficié de la grâce présidentielle accordée par Abdelmadjid Tebboune à l'occasion du 63e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Cette décision exclut l'une des options de libération possibles pour l'auteur, emprisonné depuis novembre 2024. Condamné à cinq ans de prison pour "atteinte à l'unité nationale", un verdict confirmé en appel, Sansal, âgé de 80 ans, se voit confronté à des perspectives de libération de plus en plus limitées.
Un espoir déçu
L'espoir d'une grâce présidentielle, partagé par Sansal lui-même et ses proches, s'est envolé avec la publication des décrets excluant les prisonniers condamnés pour "atteinte à l'unité nationale". La seule possibilité restante réside désormais dans une grâce individuelle, motivée par des raisons médicales, et soumise à la décision du président algérien.
Les raisons de la condamnation
Sansal a été condamné pour des déclarations faites à un média français d'extrême droite, Frontières, dans lesquelles il affirmait que l'Algérie avait hérité, sous la colonisation française, de territoires appartenant auparavant au Maroc. Ces déclarations ont été jugées comme une "atteinte à l'unité nationale" par les autorités algériennes.
Tensions diplomatiques
L'affaire Boualem Sansal a exacerbé les tensions diplomatiques entre l'Algérie et la France. Son arrestation, survenue lors de son arrivée à Alger le 16 novembre, a envenimé une brouille préexistante entre les deux pays, née de la reconnaissance par la France d'un plan d'autonomie "sous souveraineté marocaine". La situation de l'écrivain est suivie de près par les autorités françaises, François Bayrou ayant notamment exprimé son espoir de voir des "mesures de grâce" accordées à Sansal, qualifiant sa situation d'"insupportable".
L'avenir de Boualem Sansal reste incertain, suspendu à une décision présidentielle dont le calendrier demeure imprévisible. La possibilité d'une grâce pour raisons médicales reste la seule option viable, mais son issue reste incertaine.