Économie Française: Les Droits de Douane Font Déjà Mal? Chiffres Chocs!
La Banque de France tire la sonnette d'alarme : les droits de douane commencent à peser sur l'activité des entreprises françaises. Selon l'enquête mensuelle de conjoncture publiée ce mercredi, l'économie française a connu une croissance modeste de 0,1% au deuxième trimestre. Cette faible performance s'explique en partie par les premiers effets négatifs de la hausse des droits de douane américains.
Après un premier trimestre déjà timide (+0,1%), l'Insee publiera sa première estimation pour le deuxième trimestre le 30 juillet. L'Institut national de la Statistique anticipe une progression du PIB de 0,2%. La Banque de France et l'Insee s'accordent sur une croissance annuelle de 0,6%, tandis que le gouvernement reste plus optimiste avec une prévision de 0,7%.
Un rebond en juin, mais des incertitudes persistent
L'enquête de la Banque de France, menée auprès de 8.500 chefs d'entreprise, révèle toutefois de bonnes surprises en juin. Après un mois de mai pénalisé par les jours fériés, l'activité a «rebondi nettement» dans l'industrie, dépassant même les attentes des entrepreneurs. Cette reprise concerne la quasi-totalité des secteurs, à l'exception de l'habillement et du bois-papier.
Les services marchands connaissent également une hausse de l'activité, à un rythme plus soutenu que prévu. Cependant, l'indicateur d'incertitude reste élevé, notamment dans l'industrie et le bâtiment, en raison de l'impact des droits de douane.
Quels secteurs sont les plus touchés?
L'enquête de la Banque de France met en évidence que certains secteurs sont particulièrement affectés par la hausse des droits de douane américains. Il s'agit notamment de :
- Certains segments de l'agroalimentaire (filière viticole)
- Le bois-papier-imprimerie
- La chimie
- Les fabricants de biens d'équipement
- Les activités d'ingénierie et d'analyse technique
Les prix de vente sont jugés en légère hausse dans l'industrie, stables dans les services et en baisse dans le bâtiment. Les difficultés d'approvisionnement restent globalement faibles, à l'exception de l'aéronautique.