L'État Français Acquiert l'Activité Supercalculateurs d'Atos pour 410M€
L'État français franchit une étape cruciale dans la sécurisation de ses capacités stratégiques en matière de calcul avancé. Suite à des négociations entamées en novembre 2024, le ministère de l'Économie a annoncé l'acceptation par Atos d'une offre ferme pour l'acquisition de son activité de supercalculateurs (advanced computing). La valeur de la transaction s'élève à 410 millions d'euros, incluant un potentiel complément de prix de 110 millions d'euros lié à la performance future.
Cette acquisition stratégique permet à l'État de reprendre le contrôle d'actifs cruciaux, notamment les supercalculateurs utilisés dans des domaines sensibles comme la dissuasion nucléaire. Le BullSequana XH3000, fleuron de la technologie d'Atos, est un exemple de ces machines puissantes désormais sous contrôle étatique. La finalisation de l'opération est prévue pour mi-2026, le temps de réaliser les procédures juridiques nécessaires.
Le périmètre initial de l'offre a été ajusté. Initialement envisagée, l'intégration de la branche Vision AI, comprenant la start-up britannique Ipsotek spécialisée dans l'analyse vidéo, a été abandonnée et reste donc au sein du groupe Atos. Cette modification explique en partie la différence entre le prix initialement envisagé (entre 500 et 625 millions d'euros) et le montant final.
Pourquoi cette Acquisition est-elle Importante ?
L'acquisition de l'activité supercalculateurs d'Atos est un signal fort de la volonté de l'État de maîtriser les technologies de pointe, particulièrement celles liées à la sécurité nationale et à la souveraineté technologique. Dans un contexte géopolitique tendu, la possession et le développement de supercalculateurs performants sont devenus des enjeux majeurs. Cette opération s'inscrit dans une stratégie plus large de nationalisation et de soutien aux industries stratégiques françaises, comme l'avait illustré précédemment l'acquisition du fabricant de câbles sous-marins ASN.
Les Implications Futures
- Renforcement de la capacité de calcul scientifique et de simulation en France.
- Sécurisation des données sensibles et des infrastructures critiques.
- Développement de nouvelles applications dans des domaines variés tels que la recherche, la défense et l'industrie.