Pogačar écrase le Tour! Le cyclisme s'ennuie-t-il de sa domination?

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Tadej Pogačar semble survoler le Tour de France, étouffant tout suspense (sauf accident). Un certain malaise se répand dans le monde du cyclisme face à cet empereur de la Petite Reine, qui pourrait bien remporter son quatrième maillot jaune en six éditions à seulement 26 ans. Thomas Voeckler, dans Sud-Ouest, exprime son désenchantement : « Pogačar ne m’a pas plus impressionné cette année qu’en 2024… Il essaie de se convaincre qu’il existe un suspense, sinon ça va être ennuyeux. […] Un homme au-dessus du lot, même sympa, ça finit par agacer. »

La domination: un ennui pour le sport?

Cette situation rappelle les sentiments mitigés que suscite en France la domination du PSG en Ligue 1. La victoire n'est-elle appréciable que si elle demeure inattendue? L'histoire du sport est jalonnée de telles dominations. Dans les années 2000, l’Olympique lyonnais a enchaîné sept titres consécutifs, et Lance Armstrong a empilé sept Tours de France (avant d'être déchu pour dopage). Espérons que Pogačar ne devienne pas son successeur de ce point de vue.

Le mythe de l'égalité des chances

Le sport moderne repose sur des mythes, qui fondent son pouvoir d'attraction. Parmi eux, l'égalité des chances. Ou plutôt, l'adage « égalité au départ, inégalité des résultats », largement remis en question par les sociologues. Le sport, transformé en spectacle populaire, a besoin de légendes, de succès, mais aussi d'un certain équilibre pour maintenir l'intérêt du public. La domination écrasante d'un seul athlète, aussi talentueux soit-il, peut paradoxalement nuire à l'attrait du spectacle.

  • Domination sportive et ennui du public
  • Le mythe de l'égalité des chances dans le sport
  • L'impact de la domination sur l'attrait du spectacle sportif

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