État palestinien reconnu ? La France et le Royaume-Uni font bouger les lignes !
La France et le Royaume-Uni se préparent à reconnaître formellement un État palestinien, rejoignant un mouvement international croissant. Cette décision, prise par deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, marque un désaccord profond avec Israël et les États-Unis concernant la guerre à Gaza. Le Canada a également signalé son ouverture à cette reconnaissance.
Un tournant diplomatique ?
Cette reconnaissance, attendue dès septembre, pourrait constituer un tournant. Si la France semble prête à agir sans condition, le Royaume-Uni et le Canada lient leur décision à des actions d'Israël ou de l'Autorité palestinienne. Ce changement reflète l'indignation mondiale face aux conséquences humanitaires à Gaza, notamment les pénuries alimentaires.
Plus de 145 pays reconnaissent déjà un État palestinien. Mouin Rabbani, chercheur au Middle East Council on Global Affairs, souligne l'importance diplomatique de cette initiative : « Lorsque des États aussi importants que la France et la Grande-Bretagne prennent cette mesure, cela donne l'impression d'une rupture. On peut s'attendre à ce que d'autres suivent. »
Pressions sur Israël
Cette démarche vise également à « mettre la pression sur Israël », selon Michael Lynk, ancien expert indépendant de l'ONU sur les droits de l'homme dans les territoires palestiniens. Pour les pays qui choisissent de reconnaître un État palestinien, cela signale au monde qu'ils sont « agacés, contrariés et affligés par la conduite d'Israël ».
Trump menace le Canada
L'annonce par le Canada de sa reconnaissance d'un État palestinien a suscité une réaction de Donald Trump, qui a menacé de l'utiliser comme levier dans les négociations commerciales. Trump a déclaré que cette décision « rendra très difficile » la conclusion d'un accord commercial avec les États-Unis.
Cette menace s'inscrit dans une stratégie plus large de Trump, qui utilise sa guerre commerciale pour contraindre des pays sur des questions sans rapport. Son ambivalence sur la question palestinienne contraste avec sa réaction face à la décision canadienne.