Rousseau: «Rentabilité des agriculteurs? Je m'en fiche!», Cri de Colère!
Sandrine Rousseau suscite la controverse avec ses propos sur les agriculteurs
La députée écologiste Sandrine Rousseau a déclenché une vive polémique en déclarant sans ambages : « J’en ai rien à péter de la rentabilité des agriculteurs ». Ces propos ont été tenus lors d'une émission du Média le 11 juillet, alors qu'elle était interrogée sur la loi Duplomb, récemment adoptée par le Parlement.
Cette loi vise à assouplir les contraintes réglementaires imposées aux agriculteurs, une mesure que Sandrine Rousseau critique vivement. Elle estime que la loi Duplomb allège les normes environnementales et réduit la responsabilité pénale des agriculteurs, sous prétexte de soutenir la compétitivité du secteur agricole.
« Argent sale » et pesticides
Selon Sandrine Rousseau, la recherche de rentabilité par l'utilisation de produits chimiques au détriment des sols, de la biodiversité et de la santé est inacceptable. Elle qualifie cette rentabilité d'« argent sale ». Elle dénonce particulièrement la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide controversé qu’elle compare au « chlordécone d’aujourd’hui », soulignant son impact environnemental à long terme.
- Baisse du revenu moyen des agriculteurs de 40 % en 30 ans (source : Insee).
- 18 % des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de difficultés économiques pour le secteur agricole. L'Insee rapporte une baisse significative du revenu moyen des agriculteurs au cours des dernières décennies, et une part importante d'entre eux vit sous le seuil de pauvreté.
Réactions et perspectives
Les propos de Sandrine Rousseau ont suscité de vives réactions dans le monde agricole et politique. Ses détracteurs l'accusent de mépris envers les agriculteurs et de manque de compréhension des enjeux économiques du secteur. Ses partisans, quant à eux, saluent son courage et sa détermination à défendre l'environnement et la santé publique.
Cette controverse met en lumière les tensions entre les impératifs économiques et les préoccupations environnementales dans le secteur agricole, un débat qui devrait continuer à animer la scène politique dans les mois à venir.