L'enquête sur l'évasion spectaculaire de Mohamed Amra, alias "La Mouche", continue de progresser. Deux nouveaux complices présumés ont été arrêtés et mis en examen début septembre, jetant une nouvelle lumière sur l'organisation complexe derrière cette affaire.
Arrestation à Rouen: Un suspect insoupçonnable
Un homme de 37 ans, jusqu'alors inconnu des services de police et sans casier judiciaire, a été interpellé le 2 septembre à son domicile à Rouen. L'opération, menée par la Police judiciaire avec le soutien de la BRI, a surpris le voisinage de ce quartier résidentiel. Selon RTL, cet individu est soupçonné d'avoir joué un rôle actif dans la cavale de Mohamed Amra, notamment en supervisant les changements de planque et en facilitant sa fuite vers la Roumanie.
Mis en examen le 5 septembre pour association de malfaiteurs criminelle, il a été placé en détention provisoire. L'homme conteste toute implication, mais l'enquête menée par l'OCLCO (Office central de lutte contre la criminalité organisée) s'appuie sur des éléments techniques et téléphoniques accablants.
Un second complice arrêté: Les détails restent flous
L'identité et le rôle exact du second individu arrêté n'ont pas encore été divulgués. Les enquêteurs restent discrets, laissant entendre que son implication pourrait être différente, mais tout aussi cruciale pour la réussite de l'évasion.
L'arrestation en Roumanie et les ramifications internationales
Cette affaire souligne l'ampleur du réseau de soutien dont bénéficiait Mohamed Amra. Son arrestation à Bucarest en février dernier, suite à une tentative de corruption de policiers roumains infiltrés, avait déjà mis en évidence les ramifications internationales de ses activités. L'exploitation des sept téléphones et quinze lignes différentes saisis lors de son arrestation continue de révéler des informations précieuses pour l'enquête.
Vers de Nouvelles Prisons de Haute Sécurité
Face à cette affaire, le ministère de la Justice a annoncé la création de nouveaux quartiers de haute sécurité dans plusieurs prisons françaises, notamment à Valence, Aix-en-Provence, Réau et au futur centre pénitentiaire de Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane. Une réponse ferme pour lutter contre le narcotrafic et les évasions spectaculaires.