Après une absence remarquée de huit ans, la réalisatrice oscarisée Kathryn Bigelow est de retour avec "A House of Dynamite", disponible sur Netflix depuis le 24 octobre. Connue pour ses films d'action percutants et ses thèmes engagés, Bigelow plonge cette fois-ci dans un scénario politico-apocalyptique qui ne laisse personne indifférent.
Un retour explosif mais controversé
"A House of Dynamite" explore les tensions persistantes de la Guerre Froide à travers le prisme d'une attaque nucléaire sur les États-Unis. Le film suit les événements à travers les yeux de différents acteurs de la chaîne de défense, offrant une perspective complexe et nuancée sur les enjeux géopolitiques contemporains.
Si certains saluent le retour de Bigelow à un cinéma d'action intense et politiquement chargé, d'autres critiquent le film pour son scénario qui tourne rapidement en rond et son manque d'originalité. Les critiques soulignent également que le film, bien que visuellement impressionnant, ne parvient pas à atteindre la profondeur et la complexité de ses œuvres précédentes, comme "Démineurs" ou "Zero Dark Thirty".
L'héritage de Costa-Gavras et l'engagement politique de Bigelow
Bigelow elle-même reconnaît l'influence majeure de Costa-Gavras sur son travail, soulignant que sans le pionnier du cinéma politique, ses propres films n'auraient pas vu le jour. Elle considère le cinéma comme un "sport de combat", utilisant ses films pour explorer des sujets sensibles et provoquer le débat public. Ses œuvres, souvent basées sur des enquêtes journalistiques approfondies, n'hésitent pas à aborder des thèmes controversés, comme la torture dans "Zero Dark Thirty" ou les violences policières raciales dans "Detroit".
Malgré les critiques mitigées, "A House of Dynamite" confirme le statut de Kathryn Bigelow comme une figure incontournable du cinéma américain, capable de mêler action spectaculaire et engagement politique. Le film est disponible dès maintenant sur Netflix et ne manquera pas de susciter des discussions passionnées.