Moins de trois semaines après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza, Israël a lancé de nouvelles frappes sur le territoire, les deux parties s'accusant mutuellement de violer cette trêve fragile. Ces frappes font suite à un ordre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'effectuer des attaques "puissantes". Son bureau a déclaré qu'un cercueil remis par le Hamas ne contenait pas le corps d'un otage supplémentaire décédé, mais plutôt les restes d'Ofir Tzarfati, dont le corps avait été retrouvé par les forces israéliennes fin 2023.
Selon l'agence de défense civile de Gaza, affiliée au Hamas, neuf personnes ont été tuées, dont quatre femmes, trois hommes et deux enfants. La BBC a contacté l'armée israélienne pour obtenir des commentaires sur ces décès signalés.
Le Hamas a annoncé qu'il reportait la remise prévue d'un autre otage décédé "en raison des violations" du plan de cessez-le-feu par Israël. Les États-Unis, qui ont contribué à la conclusion de l'accord, maintiennent que le cessez-le-feu "tient". Cependant, même le vice-président JD Vance a reconnu la nature délicate de l'accord, ajoutant : "Cela ne signifie pas qu'il n'y aura pas de petites escarmouches ici et là."
Les tensions montent après l'annonce de Netanyahu
Netanyahu a ordonné à l'armée israélienne de mener des frappes "immédiates et puissantes" à Gaza. Des témoins ont rapporté avoir vu des avions israéliens lancer des frappes sur la ville de Gaza, ainsi que des explosions dans toute la bande de Gaza peu après l'annonce de Netanyahu. Au moins sept personnes ont été tuées dans des frappes distinctes à Gaza City et Khan Younis, dont deux enfants, selon des sources médicales. Cette soudaine flambée de violence constitue le défi le plus important au cessez-le-feu de 18 jours à Gaza.
Accusations mutuelles et avenir incertain
Netanyahu a ordonné les frappes après un échange de tirs entre des militants palestiniens et des troupes israéliennes. Il y avait également une colère croissante face au fait que le Hamas avait remis des parties du corps d'un otage dont les restes avaient été retrouvés par les troupes israéliennes deux ans auparavant. Le Premier ministre israélien a convoqué une réunion d'urgence pour discuter de ce qu'il a appelé les violations du cessez-le-feu par le Hamas, au milieu des appels à un retour à la guerre de la part de personnalités d'extrême droite du gouvernement israélien.
Le Hamas a nié être responsable de l'attaque et a déclaré dans un communiqué qu'il restait attaché à l'accord de cessez-le-feu. Un responsable militaire israélien a déclaré à Reuters que l'attaque violait le cessez-le-feu car elle avait été menée à l'est de la ligne de retrait convenue des forces israéliennes. L'avenir de la trêve reste incertain.