Tensions autour du Budget 2026: Le PS sur le fil du rasoir
Les débats autour du budget 2026 en France sont actuellement suspendus jusqu'au 12 novembre, tandis que les discussions sur le budget de la Sécurité sociale devraient reprendre à 17h. Dans ce contexte tendu, le Parti Socialiste (PS) se trouve dans une position délicate, tiraillé entre la nécessité de négocier et le risque de se faire instrumentaliser par le gouvernement.
Olivier Faure, premier secrétaire du PS, justifie le choix de son parti de négocier avec Sébastien Lecornu, arguant que des concessions supplémentaires sont encore possibles. Cependant, cette stratégie suscite le scepticisme de ses partenaires de gauche et les critiques de ceux qui l'accusent de trahison. Faure se défend en rappelant que les acquis sociaux sont le fruit des luttes passées de la gauche.
Le PS, seul parti de gauche à s'engager dans des négociations budgétaires avec le gouvernement, espère améliorer le projet de loi actuellement examiné au Parlement. Bien que les "victoires" socialistes soient jugées "pas suffisantes" par Faure lui-même, il reste optimiste quant à la possibilité d'obtenir de nouvelles concessions, malgré les incertitudes.
La menace de Boris Vallaud
Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l'Assemblée, avait déjà averti dans les colonnes de l'Humanité le 15 octobre: "Si on se fait balader, on enverra tout balader." Cette menace plane désormais sur les négociations budgétaires. La question est de savoir si le PS est réellement en train de se faire manipuler par le gouvernement.
Selon Olivier Faure, la poursuite des discussions, malgré l'absence de censure, témoigne de progrès. Il cite notamment la suppression de la suppression des jours fériés, la réforme de l'assurance-chômage, l'abandon de la fiscalisation des malades en affection longue durée, la suspension de la réforme des retraites et un nouvel impôt sur la fortune (ISF) à corriger, ainsi que le dégel des pensions de retraite et des minima sociaux.
L'avenir des négociations budgétaires reste incertain. Le PS parviendra-t-il à obtenir des concessions significatives, ou finira-t-il par claquer la porte et "tout balader" ? La réponse dans les prochains jours.