Des tensions vives agitent la Bretagne suite à l'organisation de banquets par le collectif "Le Canon français". Ces événements, présentés comme de simples "bouffes conviviales et apolitiques", suscitent l'inquiétude de nombreux habitants et élus locaux, qui les accusent de promouvoir une idéologie d'extrême droite.
Controverse Autour du Canon Français
L'affaire a débuté avec la mobilisation d'habitants d'Ille-et-Vilaine, alertés par la tenue de trois repas organisés par "Le Canon français" dans un château de Goven. Un collectif s'est formé, rassemblant des riverains soucieux de voir cette initiative s'implanter dans leur région. Selon eux, derrière l'apparente convivialité des banquets se cache un projet idéologique financé par des figures controversées.
Plainte et Accusations
Face à la levée de boucliers, les fondateurs du "Canon français" ont porté plainte contre treize élus de gauche pour diffusion de fausses nouvelles et entrave à la liberté d'entreprendre. Ils dénoncent une campagne de désinformation et une atteinte à leurs libertés fondamentales. La plainte vise également des accusations de mise en danger de la vie d'autrui et de provocation à un attroupement risquant un trouble à l'ordre public.
Le Rôle de Pierre-Édouard Stérin
L'implication de Pierre-Édouard Stérin, un milliardaire décrit comme étant d'extrême droite, ajoute une dimension supplémentaire à la polémique. Stérin est accusé de financer le "Canon français", alimentant les soupçons de propagande idéologique. Ces banquets, initialement présentés comme des rassemblements festifs autour de la gastronomie française, se retrouvent désormais au cœur d'un débat politique passionné.
Extrême droite tourangelles
Des banquets du Canon Français ont eu lieu à Parçay-Meslay, près de Tours. L'événement, qui a réuni 1 500 personnes, a été organisé par une entreprise créée en 2020 par deux jeunes issus de l'aristocratie tourangelle. Depuis fin 2024, le Canon Français a été racheté par le milliardaire d’extrême-droite Pierre-Edouard Stérin.