L'AssemblĂ©e Nationale a créé la surprise en adoptant un amendement supprimant la Contribution Sociale de SolidaritĂ© des SociĂ©tĂ©s (C3S), une taxe qui rapporte environ 5,4 milliards d'euros par an Ă l'Ătat. Ce vote inattendu, survenu lors de l'examen du projet de loi de financement de la SĂ©curitĂ© Sociale pour 2026, a plongĂ© l'hĂ©micycle dans la confusion.
Comment une telle erreur a-t-elle pu se produire ?
L'amendement, proposĂ© par le dĂ©putĂ© Charles Sitzenstuhl (Renaissance), Ă©tait initialement prĂ©sentĂ© comme un simple "amendement d'appel", destinĂ© Ă ouvrir le dĂ©bat sur la fiscalitĂ© des entreprises. L'auteur lui-mĂȘme a admis qu'il ne s'attendait pas Ă ce qu'il soit adoptĂ©, car la suppression de la C3S reprĂ©sente un manque Ă gagner considĂ©rable pour les finances publiques.
Qu'est-ce que la C3S ?
La C3S est une contribution patronale due par les entreprises réalisant un chiffre d'affaires hors taxes supérieur à 19 millions d'euros. Son taux est de 0,16% du chiffre d'affaires. La suppression de cette taxe impacterait significativement le financement de la branche vieillesse de la Sécurité Sociale.
- Chiffre d'affaires minimum: 19 millions d'euros
- Taux: 0,16%
- Impact: Perte de 5,4 milliards d'euros pour la branche vieillesse
Conséquences et réactions
Face à l'ampleur de la situation, Frédéric Valletoux (Horizons), président de la commission des affaires sociales, a immédiatement demandé une "seconde délibération", c'est-à -dire un nouveau vote sur l'amendement. L'avenir de la C3S et son impact sur le budget de la Sécurité Sociale restent donc incertains. Cette situation met en lumiÚre les tensions et les imprévisions qui peuvent survenir lors des débats parlementaires complexes.
L'adoption surprise de cet amendement soulÚve des questions sur le contrÎle et la coordination au sein de l'Assemblée Nationale, ainsi que sur la capacité à anticiper les conséquences budgétaires des décisions prises.