Nicolas Sarkozy pourrait bientôt retrouver la liberté. La cour d'appel de Paris examine ce lundi la demande de remise en liberté de l'ancien président français, incarcéré suite à sa condamnation dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle. Le parquet général a requis sa mise en liberté sous contrôle judiciaire, une décision attendue avec impatience.
L'avocat général Damien Brunet a justifié cette demande par les risques de concertation frauduleuse et de pression sur les témoins, soulignant la nécessité d'un contrôle judiciaire strict. La décision de la cour d'appel est prévue pour 13h30.
Âgé de 70 ans, Nicolas Sarkozy a été placé en détention provisoire à la prison de la Santé à Paris après avoir été condamné à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs dans l'affaire du financement libyen. Une détention inédite pour un ancien président qui a suscité de vives réactions et un appel de sa part.
Lors de l'audience, Nicolas Sarkozy a décrit sa détention comme « dure » et « éreintante », tout en rendant hommage au personnel pénitentiaire. Il a également affirmé se battre pour que la vérité triomphe.
Une Première Historique
Son incarcération marque une première dans l'Union européenne, aucun ancien chef d'État n'ayant connu l'emprisonnement. Si la cour d'appel suit les réquisitions, Sarkozy, qui se présente comme avocat et conférencier, sortira de prison et attendra son procès en appel en liberté, prévu pour la deuxième quinzaine de mars.
Contrôle Judiciaire Strict
Sous les yeux de son épouse Carla Bruni et de ses fils, l'avocat général a demandé une libération sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec témoins et co-prévenus. Sarkozy a été incarcéré un peu moins d'un mois après sa condamnation.
L'affaire continue de susciter de nombreux débats et l'attention médiatique reste forte autour de cette figure politique majeure de la scène française.