Coup de théâtre à l'Assemblée Nationale! Le budget de l'État pour 2026 a été massivement rejeté, une situation inédite sous la Ve République. Après plus de 125 heures de débats passionnés, voire houleux, sur la fiscalité du patrimoine et des grandes entreprises, 404 députés ont voté contre la partie "recettes" du projet de loi de finances. Seul un député, Harold Huwart, a osé voter pour, tandis que le reste de l'hémicycle se divisait entre votes contre et abstentions.
Pourquoi un tel rejet?
Les raisons de ce rejet massif sont multiples. Les groupes de gauche et le Rassemblement National ont exprimé leur désaccord, tandis que les députés de la majorité gouvernementale étaient divisés. Au-delà des divergences politiques, beaucoup dénoncent un "marathon budgétaire" épuisant et illisible, avec des délais trop contraints et un processus obscur. Certains parlementaires évoquent même un "état d'épuisement" face à un calendrier trop dense pour des débats sereins.
Que va-t-il se passer maintenant?
Concrètement, le texte va être déposé au Sénat, tel qu'il avait été présenté par le gouvernement. Aucun amendement débattu à l'Assemblée ne sera pris en compte. Le Parlement dans son ensemble a désormais jusqu'au 23 décembre pour examiner le projet de loi. La question qui se pose est de savoir si le Sénat parviendra à trouver un compromis, ou si le budget sera finalement adopté par ordonnance, une option qui ne manquerait pas de susciter de vives critiques.
Harold Huwart: le seul contre tous
Le député d'Eure-et-Loir, Harold Huwart, est devenu une figure emblématique de ce rejet du budget. Son vote solitaire en faveur du texte a suscité l'étonnement et les interrogations. Il explique son choix par sa volonté de voir la France se doter d'un budget. "Je veux un budget pour la France", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il ne comprenait pas la logique d'une "unanimité contre le texte".
L'avenir du budget 2026 est donc incertain. Le rejet massif à l'Assemblée Nationale ouvre une période de négociations intenses au Sénat. Reste à savoir si un compromis sera trouvé, ou si la France se dirige vers une crise budgétaire.