Un sondage de l'IFOP sur le rapport à l'islam en France suscite la controverse. Quatre associations musulmanes ont déposé plainte, dénonçant un manque d'objectivité et des questions orientées. L'enquête, intitulée "État des lieux du rapport à l’islam et à l’islamisme des musulmans de France", se concentre sur le rapport des fidèles à l'islam dans le pays.
Pourquoi cette plainte?
Les Conseils départementaux du culte musulman (CDCM) du Loiret, de l’Aube, des Bouches-du-Rhône et de Seine-et-Marne estiment que le sondage viole le principe d'objectivité de la loi du 19 juillet 1977. Ils accusent l'IFOP de se focaliser sur des résultats minoritaires à des fins polémiques et de distiller "le poison de la haine dans l'espace public".
Le CFCM prend position
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a également déploré une nouvelle "mise à l'index" des citoyens français de confession musulmane. Ils critiquent les analyses et données présentées comme "contestables".
- Accusations de partialité dans la formulation des questions.
- Préoccupation concernant la stigmatisation des musulmans.
- Remise en question de la méthodologie de l'enquête.
Que révèle le sondage?
L'étude, réalisée auprès de plus de 1 000 personnes de confession musulmane, met en lumière une "réislamisation" des jeunes générations, ainsi qu'une progression de l'adhésion aux thèses islamistes. Elle révèle également une intensification des pratiques religieuses et un durcissement des positions sur les questions de mixité.
L'IFOP se défend et estime que la plainte vise à remettre en cause la fiabilité de son enquête sur la base de considérations erronées.