Cyberviolence: L'urgence cachée que personne ne veut voir!

Cyberviolence: L'urgence cachée que personne ne veut voir!

Le 25 novembre marque la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, une occasion cruciale pour braquer les projecteurs sur les différentes formes d'abus, y compris celles qui se manifestent dans le monde numérique. Le cyberharcèlement, la diffusion non consentie d'images intimes et la cybersurveillance sont des réalités alarmantes qui touchent un nombre croissant de femmes.

Protect'Me: Une initiative essentielle face à la cyberviolence conjugale

À Montpellier, le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) de l’Hérault a développé un dispositif innovant appelé Protect’Me. Ce programme vise à aider les victimes de cyberviolences conjugales à sécuriser leur vie en ligne et à former les professionnels qui les accompagnent. L'initiative a débuté il y a six ans, suite à des témoignages de femmes dont les conjoints connaissaient les moindres détails de leur vie, souvent grâce à la géolocalisation.

Aude Sartini, du CIDFF de l’Hérault, souligne l'ampleur du problème: «9 femmes victimes de violences conjugales sur 10 ont subi des cyberviolences de la part de leur partenaire (ou ex)». Protect’Me propose des ateliers pour aider les victimes à sécuriser leurs comptes de messagerie, réseaux sociaux, mots de passe et données stockées dans le cloud.

Le cyberharcèlement: Une facette de la violence conjugale

Le cyberharcèlement est une des nombreuses formes de cyberviolence. Il englobe la diffusion d’images intimes sans consentement, la cybersurveillance via GPS et l’utilisation de logiciels espions. Selon une étude du Centre Hubertine Auclert, 70% des victimes sont géolocalisées par leur agresseur. La nécessité de dispositifs comme Protect'Me est donc criante, mais le financement reste un défi majeur.

Il est impératif de soutenir les initiatives qui luttent contre la cyberviolence et d'offrir aux victimes les ressources dont elles ont besoin pour se protéger et se reconstruire. La Journée internationale du 25 novembre est un rappel de l'urgence d'agir face à ce fléau.