Loi-cadre sur les violences faites aux femmes : Aurore Bergé accélère le pas
Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé que la future loi-cadre sur les violences faites aux femmes est « prête ». Ce texte ambitieux, comprenant 53 mesures, vise à renforcer la prévention, la détection et la sanction de ces violences.
L'annonce intervient à la veille de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Bergé espère que le texte, élargi aux violences faites aux enfants, sera inscrit à l'ordre du jour parlementaire « dès que cela sera possible ».
« Il faut que les bourreaux aient peur »
La ministre insiste sur la nécessité de changer la donne : « Il faut que les bourreaux aient peur. Aujourd’hui, ils n’ont pas peur, parce que la prescription les protège, parce que l’angoisse du dépôt de plainte les protège, parce que l’angoisse de la confrontation les protège, parce que l’angoisse de la durée aussi du traitement judiciaire les protège. Il faut que ce soit eux qui aient peur, il faut qu’ils aient conscience que les victimes, à tout instant, pourront avoir accès à la justice. »
Briser le silence : Faciliter le dépôt de plainte
Bergé souligne les difficultés rencontrées par les victimes lors du dépôt de plainte : « On a beaucoup de témoignages de victimes qui ont réussi à porter plainte, mais qui disent qu’elles sont sorties broyées par le traitement judiciaire qui leur a été réservé. » Elle souhaite également que « le classement sans suite soit systématiquement motivé ».
Proposition de loi transpartisane : Combler les angles morts
Parallèlement, Céline Thiébault-Martinez, députée socialiste de Seine-et-Marne, a présenté à l’Assemblée nationale une proposition de loi transpartisane visant à « combler les angles morts » en matière de violences sexistes et sexuelles. Ce texte s’inscrit dans la même dynamique de lutte contre ces fléaux.
« Ça y est, nous y sommes. Je suis très fière de l’effort accompli. Fière que ce texte ait pu continuer à avancer, malgré l’instabilité politique, la montée de l’extrême droite et le recul du droit des femmes », a déclaré Thiébault-Martinez.