Affaire Bonfanti : Un Mystère de 36 Ans Ravive les Débats sur la Prescription
L'affaire Marie-Thérèse Bonfanti, disparue en 1986, connaît un rebondissement majeur avec les aveux de son voisin, Yves Chatain, en 2022. Cependant, la question cruciale de la prescription des faits est désormais au centre des débats judiciaires.
Marie-Thérèse Bonfanti, alors âgée de 25 ans, s'est volatilisée le 22 mai 1986 à Pontcharra (Isère) alors qu'elle distribuait des journaux. Pendant des décennies, l'affaire est restée non résolue, un véritable "cold case" hantant les mémoires.
Les Aveux et la Remise en Liberté
En mai 2022, un tournant inattendu se produit : Yves Chatain, un voisin qui avait déjà été suspecté puis relâché dans les années 80, avoue avoir étranglé Marie-Thérèse à la suite d'une dispute. Il est alors incarcéré. Cependant, en décembre 2023, il est remis en liberté sous contrôle judiciaire, soulevant des interrogations sur la prescription des faits.
La Cour de Cassation Saisie
La Cour de cassation examine ce vendredi la question de la prescription. La haute juridiction doit déterminer si le délai de prescription court à partir de la disparition de la victime ou à partir de la découverte du corps ou des aveux du coupable. La décision de la Cour aura des implications majeures pour de nombreux "cold cases" en France.
Un Cas Complexe
L'affaire Bonfanti met en lumière la complexité des enquêtes sur les disparitions anciennes et les défis posés par la prescription. La question est de savoir si la justice doit renoncer à poursuivre un crime odieux en raison du temps écoulé, même lorsque l'auteur avoue son crime et que des preuves matérielles sont découvertes.
- Disparition de Marie-Thérèse Bonfanti en 1986
- Aveux d'Yves Chatain en 2022
- Remise en liberté sous contrôle judiciaire en 2023
- Examen de la prescription par la Cour de Cassation