Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 est à nouveau au cœur des débats à l'Assemblée Nationale. Après un rejet en commission, le gouvernement, et plus particulièrement Sébastien Lecornu, ministre en charge du dossier, se trouve face à un défi majeur : convaincre une majorité de députés d'adopter ce budget crucial.
Un Soutien Gouvernemental Fragilisé
Le Premier ministre est confronté à des hésitations croissantes, même au sein de sa propre coalition. Des élus de Renaissance, mais aussi de LR, semblent prêts à voter contre, mettant en péril l'adoption du texte. La date limite approche, et l'incertitude plane sur l'issue du vote final, prévu pour le 9 décembre.
Sébastien Lecornu doit impérativement rassembler tous les députés qui soutiennent théoriquement le gouvernement (LR, Renaissance, Modem et Horizons) pour espérer faire adopter le budget. Sans cette union, il sera impossible d'obtenir un vote positif dans les délais impartis par la Constitution.
Des Divergences Profondes
Les députés LR ont déjà voté contre le budget en commission, tandis que ceux d'Édouard Philippe se sont abstenus. Seuls les élus Modem et macronistes ont apporté leur soutien. Cette situation a provoqué l'ire de certains membres de la majorité, comme Philippe Vigier (Modem), qui appelle à la responsabilité des députés LR siégeant au gouvernement.
La CSG au Cœur des Tensions
Un des principaux points de blocage est la hausse de la CSG sur les revenus du capital, adoptée en première lecture dans un climat tendu. Cette mesure suscite de fortes réticences chez les élus LR, qui freinent des quatre fers face à ce projet de loi.
L'Assemblée Nationale examine en nouvelle lecture le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026. Les députés et sénateurs n'avaient pas réussi à trouver un accord sur le texte en commission mixte paritaire le 26 novembre 2025, et la commission des affaires sociales l'a rejeté le 29 novembre 2025. L'avenir du budget de la Sécurité sociale reste incertain.