L'université Lyon-II a pris une décision radicale : la suspension d'un de ses enseignants, Julien Théry, suite à des accusations d'antisémitisme. Cette affaire, qui a débuté avec la diffusion d'une liste controversée de personnalités qualifiées de "génocidaires à boycotter", a pris une nouvelle tournure avec la découverte d'une caricature jugée antisémite.
La Polémique Initiale: Une Liste Controversée
En novembre dernier, Julien Théry, professeur d'histoire médiévale, avait publié sur son compte Facebook une liste de 20 personnalités, dont des figures publiques comme Arthur, Charlotte Gainsbourg et Philippe Torreton, sous la mention "20 génocidaires à boycotter en toutes circonstances". Ces personnalités avaient précédemment signé une lettre ouverte à Emmanuel Macron concernant la reconnaissance de l'État palestinien.
La Découverte de la Caricature Antisémite
Plus récemment, le syndicat étudiant UNI a dénoncé la diffusion par Julien Théry d'une caricature jugée antisémite. Cette image, relayée sur les réseaux sociaux, représentait un homme portant une kippa et volant un portefeuille à une femme tenant un drapeau palestinien. L'UNI a immédiatement exigé des mesures disciplinaires à l'encontre de l'enseignant.
Réaction de l'Université et Suspension
Face à ces accusations et aux réactions indignées, l'université Lyon-II a annoncé la suspension de Julien Théry à titre conservatoire. L'établissement a souligné que "la teneur des propos et du visuel n'est pas compatible avec les valeurs de la République et de l'Université". Une section disciplinaire compétente sera saisie pour examiner l'affaire et prendre une décision définitive.
Excuses de l'Enseignant
Julien Théry a présenté ses excuses pour l'utilisation de la caricature et a réaffirmé son "rejet absolu de l'antisémitisme" dans un communiqué. Cependant, ces excuses n'ont pas suffi à apaiser la polémique ni à empêcher sa suspension.
- L'affaire a suscité de vives réactions dans le milieu universitaire et au-delà.
- Elle soulève des questions importantes sur la liberté d'expression et la responsabilité des enseignants sur les réseaux sociaux.
- La décision de l'université Lyon-II est un signal fort contre l'antisémitisme et toutes formes de discrimination.