Boualem Sansal gracié : Un geste humanitaire et diplomatique
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été gracié par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, mettant fin à une année de détention. Cette libération est le résultat d'une médiation diplomatique entre l'Allemagne, la France et l'Algérie.
L'annonce de la grâce a été faite mercredi 12 novembre, presque un an jour pour jour après l'arrestation de l'écrivain à l'aéroport d'Alger. La présidence algérienne a précisé que cette mesure fait suite à une offre de médiation du président allemand Frank-Walter Steinmeier, qui s'est engagé à prendre en charge le transfert et les soins de M. Sansal en Allemagne.
L'Allemagne, une porte de sortie pour Sansal
Selon les sources, l'Allemagne a joué un rôle clé dans cette affaire, offrant une solution à la fois pour M. Sansal et pour l'Algérie. La requête du président Steinmeier, formulée en étroite concertation avec la diplomatie française, a mis en avant l'âge avancé et l'état de santé fragile de l'écrivain.
« J’ai demandé à mon homologue algérien la grâce de Boualem Sansal. Un tel geste serait l’expression d’un esprit humanitaire et d’une grande clairvoyance politique », a déclaré M. Steinmeier.
Condamnation et contexte politique
Boualem Sansal avait été condamné en appel en juillet à cinq ans de réclusion pour avoir fait des déclarations controversées sur l'histoire de l'Algérie et ses frontières. Son arrestation et sa condamnation ont suscité des réactions et des inquiétudes en France et en Allemagne, qui ont plaidé pour sa libération.
La libération de Boualem Sansal est perçue comme un geste d'apaisement et de bonne volonté de la part du gouvernement algérien, et comme un succès de la diplomatie franco-allemande. Elle offre un espoir pour un dialogue plus constructif entre l'Algérie et ses partenaires européens.
- Grâce présidentielle accordée à Boualem Sansal.
- Médiation diplomatique germano-française.
- Motifs humanitaires invoqués.