Des manifestations massives ont secoué Mexico samedi, attirant l'attention sur la politique du gouvernement en matière de sécurité et de lutte contre la corruption. Les protestations, initialement pacifiques, ont dégénéré en affrontements violents, faisant des dizaines de blessés parmi les policiers et les manifestants.
Le Mouvement du Sombrero et la Génération Z en tête de la contestation
Les manifestations ont été initiées par le "Mouvement du Sombrero", né suite à l'assassinat d'un maire connu pour sa lutte contre le crime organisé, ainsi que par des représentants de la "Génération Z" (les moins de 30 ans). Cette mobilisation intergénérationnelle témoigne d'une frustration croissante face à l'insécurité et à la corruption endémiques.
Affrontements et Répression
Selon les rapports, des manifestants, certains encagoulés, ont tenté de forcer les barrières protégeant le palais présidentiel, lançant des pierres sur les forces de l'ordre. La police a riposté avec des gaz lacrymogènes, entraînant une escalade de la violence. Le secrétaire à la sécurité de la capitale, Pablo Vazquez, a déploré que des individus aient délibérément provoqué les affrontements.
- Bilan : Une centaine de policiers et une vingtaine de manifestants blessés.
- Arrestations : Une vingtaine de personnes interpellées pour vol et blessures.
- Enquête : Une enquête a été ouverte concernant l'agression d'un journaliste par des policiers.
Le gouvernement mexicain a suggéré que ces manifestations sont orchestrées par des opposants politiques et amplifiées par des robots sur les réseaux sociaux. Cependant, les participants insistent sur leur motivation sincère et leur indignation face à la situation du pays.
L'impact de la violence des cartels
Le Mexique est confronté depuis des décennies à la violence des cartels, et une récente vague de meurtres très médiatisés a exacerbé le sentiment d'insécurité. Les manifestants dénoncent l'impunité, l'incompétence et la protection accordée au trafic de drogue, ainsi que l'indifférence du gouvernement face à la situation.
La présidente Claudia Sheinbaum, malgré une cote de popularité élevée, doit désormais répondre aux préoccupations croissantes de la population concernant la sécurité et la corruption.